Publié le 06/05/2019

Turandot – somptueuse – Triomphe à l’Opéra de Marseille

Turandot Opéra de Marseille

Vu pour vous : Turandot à l'Opéra de Marseille lors de la représentation du jeudi 2 mai 2019.
27/30 avril et 2/5 mai

Une distribution de haut vol pour cette Turandot, à l'Opéra de Marseille

Admirable et puissant Antonello Palombi (tenor) - Calaf

Envolées lyriques sublimes, chœurs et orchestre au diapason, le public de l’Opéra de Marseille a donné libre cours à son enthousiasme lors des quatre représentations de Turandot, réservant un accueil éclatant à l’œuvre de Giacomo Puccini et un triomphe à Calaf, le ténor italien Antonello Palombi. Si quelques puristes temporisent, émettant des réserves en pointillés sur le contre-ut, le public qui l’adore ne s’y trompe pas. La voix est impressionnante, le registre grave et la ligne vocale élégante. Un immense Calaf !

Divine et émouvante Ludivine Gombert (soprano) – Liù

Le chœur puissant et l’orchestre atténuent au premier abord la voix lumineuse de la merveilleuse Ludivine Gombert qui semble fragile mais retrouve très vite une musicalité transcendante, une ampleur, une rondeur sublimées. Elle sera ovationnée. Avec la mort de la petite Liù prend fin le travail… inachevé de Puccini. La dernière partie de l’opéra est complétée par Franco Alfano sur la base d’indices laissés par le compositeur.

Magnifique Jean Teitgen (basse) – Timur

Très beau succès également pour la basse Jean Teitgen. La voix est impressionnante de clarté et de puissance sans nuire au phrasé musical parfait. Splendide mise en scène et moment d’émotion intense lors de la mort de Liù.

Hiératique et magistrale Ricarda Merbeth (soprano)– Turandot

Wagnérienne, Ricarda Merbeth incarne magistralement la princesse Turandot dont Katia Duflot, à l’aide d’une tunique noire, accentue le tragique et l’inflexibilité, ajoutant force et vigueur à la voix acérée et puissante de la soprano autrichienne.

Armando Noguera (Ping), Loïc Félix (Pang), Marc Larcher (Pong), Rodolphe Briand (Altoum), Olivier Grand (Le Mandarin) et Wilfried Tissot (Le Prince de Perse) tirent élégamment leur épingle du jeu et finissent avec les honneurs du public