Publié le 02/04/2018

Nos Rendez-vous Lyriques d’Avril en Provence

Nos Rendez Vous Lyriques en Provence avec l’arrivée du printemps, les Maisons d’Opéra entament leur fin de saison artistique. Peu de productions en ce mois de mai, mais des ouvrages légers et peu donnés au répertoire. Avignon nous propose un opéra de chambre “Vanda” avec comme seul accompagnement musical une viole de gambe. Toulon nous offre avec “L’Italienne à Alger” un sujet d’actualité dont le thème est l’émancipation de la femme. Marseille dans la légèreté de l’opérette, nous convie à un grand succès de Maurice Chevalier “La haut”. Quant à Monaco nous redécouvrirons le premier ouvrage lyrique de Verdi : “I Masniadieri” dans le charme indéniable de l’Opéra Garnier.

Des rendez-vous à ne pas manquer et mettre au plus vite dans son agenda, afin d’être au cœur de la croisée des destins, dans l’alchimie des notes et des interprétations artistiques, avec des ouvrages à découvrir pour notre plus grand plaisir.

Avignon – Chartreuse de Villeneuve-Lez-Avignon, les 6 et 7 Avril à 20h30

“Vanda” Musique de Lionel Ginoux

D’après Le testament de Vanda de Jean-Pierre Siméon
Mise en scène : Nadine Duffaut
Scénographie : Emmanuelle Favre
Costume : Danièle Barraud
Lumières : Philippe Grosperrin
Vidéo : Arthur Colignon
Distribution :
Ambroisine Bré : Mezzo-Soprano
Marie-Suzanne de Loye : Viole de gambe
Le Testament de Vanda est une histoire banale de notre temps : une femme avec son bébé dans un centre de rétention. Elle a tout traversé : la guerre, l’amour perdu, le viol, les frontières interdites, l’errance, la misère, le rejet. Elle ne peut plus rien, ni le pas en arrière ni le pas en avant. Elle a décidé d’en finir puisqu’elle n’a plus lieu d’être. L’histoire de Vanda c’est l’histoire de tous ces hommes sans patrie, sans papiers, sans logis, sans droits, sans avenir, ce peuple d’ombres effarées dont nos sociétés ne savent que faire. Intériorité et expressivité sont le cœur de la partition. Par le choix du dénuement de l’instrumentation le compositeur a voulu traduire l’intimité de cette femme et mettre à nu son émotion vibrante lorsqu’elle nous raconte sa vie. Trouver du sens, parler de l’humain, parler de notre époque avec simplicité, avec force tout en renouant avec la vocalité et la mélodie, voici le travail du compositeur.
Production Act’tempo
Co-production Opéra de Reims, Césaré CNCM/Reims et l’Abbaye Royale de Fontevraud
Avec le soutien de la Région Provence Alpes Côte d’Azur et l’aide de l’ARCAL
Pratique : 04 90 14 26 40 www.operagrandavignon.fr

Toulon – Opéra de Toulon, les 13 et 17 Avril à 20h00 et le Dimanche 15 à 14h30

“L’Italienne à Alger” Musique de Gioacchino Rossini

Livret d’Angelo Anelli
Création au Teatro San Benedetto de Venise en 1813
Mise en scène et costumes : Nicola Berloffa
Décors : Rifail Ajdarpasic
Lumières : Gianluca Antonili, réadaptation par Marco Giusti
Distribution :
Isabella : Laura Verrecchia
Elvira : Michela Antenucci
Zulma : Julie Pasturaud
Mustafà : Andrea Mastroni
Lindoro : Alasdair Kent
Taddeo : Raffaele Raffio
Haly : Joé Bertili
Orchestre et Choeur de l’Opéra de Toulon
Direction musicale : Francesco Cilluffo
Créé en 1813, L’Italienne à Alger composé en une vingtaine de jours par un Rossini âgé de seulement 21 ans remporta un succès triomphal d’abord à Venise puis en Italie.
Au-delà du cadre orientalisant très en vogue à l’époque, L’Italienne à Alger peut être considéré à la fois comme un véritable manifeste de l’émancipation de la femme mais aussi un plaidoyer pour l’unité italienne. Cet ouvrage dans lequel on trouve déjà toutes les caractéristiques du génie rossinien comme l’exubérance rythmique et la virtuosité vocale ici poussées dans leurs derniers retranchements, a lancé la carrière du compositeur.
La production de Nicola Berloffa, habitué de la scène de l’Opéra de Toulon, restitue brillamment les différents aspects de cet opéra délirant.
Co-production Opéra Grand Avignon et Opéra de Marseille
Pratique : 04 94 92 70 78 – www.operadetoulon.fr

Marseille – Odéon les 14 et 15 Avril à 20h00 et le dimanche 25 à 14h30

“La Haut” Musique de Maurice Yvain

Livret d’Yves Mirande et Gustave Quinson
Lyrics d’Albert Willemetz
Mise en scène : Carole Clin
DéCors : Emmanuelle Favre
Costumes : Katia Duflot
Distribution :
Emma : Caroline Gea
Maud : Julie Morgane
Marguerite : Kathia Blas
Quatre élues : Priscilla Beyrand, Lovénah Lhuillier, Emilie Sestier et Sofia Naït
Evariste Chanterelle : Grégory Benchenafi
Frisotin : Grégory Juppin
Saint-Pierre : Philippe Fargues
Martel : Dominique Desmons
Orchestre Du Théâtre de L’Odéon
Direction Musicale : Bruno Conti
Décors et costumes fabriqués par les ateliers de l’Opéra de Marseille
Un nouveau style d’opérette est né en 1918. Peu de chanteurs et de musiciens, quelques choristes-danseuses, souvent un seul décor. Ce nouveau genre, qui débute avec Phi-Phi, va se maintenir tout au long des années vingt.
Maurice Yvain, compositeur de chansons à succès, ne pouvait rester à l’écart de ce style à la mode. En 1923, accompagné d’ Albert Willemetz, Yves Mirande et Gustave Quinson, il investit la scène des Bouffes-Parisiens avec une nouvelle production : “Là-Haut” !
Tous ces artistes sont enthousiasmés par ce qui se passe outre-atlantique et surtout par le dynamisme des comédies musicales de Broadway. Si Maurice Yvain adopta des rythmes plus ou moins américains, il sut, cependant, donner à ses musiques une inspiration bien française.
Les auteurs réussirent à écrire un livret amusant et d’une grande originalité qui a connu un remarquable succès. Maurice Chevalier, qui venait de triompher dans Dédé, tenait le premier rôle, auprès de lui, dans la peau de Frisotin : Dranem, la super vedette du caf’conc’. Ecoutons le critique Pierre d’Ouvray évoqué Dranem dans l’opérette “Là-haut” : “Un oeil pétillant d’esprit et de malice. Il ne chante pas, mais il dit si justement que ses bredouillements voulus paraissent d’une limpide clarté…”
Pratique : 04 91 55 11 10 – www.opera.marseille.fr

Monaco – Opéra de Monte-Carlo, les 19 et 24 Avril à 20h00 et le 22 à 15h00

“I Masniadieri” Musique de Giuseppe Verdi

Livret de Andrea Maffei tiré du drame de Friedrich von Schiller, “Les brigands”
Création au Her Majesty’s Theatre, de Londres en 1847
Mise en scène: Leo Muscato
Décors : Federica Parolini
Costumes : Silvia Aymonino
Lumières : Alessandro Verazzi
Distribution
Massimiliano, comte de Moor : Alexeï Tikhomirov
Carlo, son fils aîné : Ramon Vargas
Francesco, son fils cadet : Nicola Alaimo
Amalia, orpheline, nièce du comte : Carmen Giannattasio
Arminio, chambellan : Reinaldo Macias
Rolla, brigand : Christophe Berry
Moser, prêtre : Mikhaïl Timochenko
Direction musicale : Daniele Callegari
Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo
Chœur de l’Opéra de Monte-Carlo, chef de chœur : Stefano Visconti
Production – Teatro Regio de Parme
L’opéra “I Masniadieri” est le premier ouvrage lyrique de Verdi, l’intrigue de ce drame familial se passe en Bohême et en Franconie au cours de la première moitié du XVIIIe siècle. Carlo, suite à un conflit provoqué par la jalousie de son frère Francesco, quitte sa famille et part tenter sa chance dans une vie de brigandage, mais cette vie au milieu des parias le déçoit.
Il ne peut cependant se réconcilier avec son père puisque son frère fait tout pour l’empêcher par des nouvelles mensongères. Il fait ainsi croire à Massimiliano, le père, et à Amalia, amoureuse de Carlo, que ce dernier est mort et veut qu’Amalia épouse Francesco. Cette dernière, ne le voulant pas, se réfugie dans la forêt de Bohême. Francesco enferme son père et prend sa place, Carlo s’en rend compte mais il est trop tard pour agir : son père est mourant, lui-même est brigand par serment et pour éviter à Amalia la honte, la tue et se suicide à son tour.
Pratique : Salle Garnier : 00 377 98 06 28 28 – www.opera.mc

© Photo à la Une : “Vanda” Opéra Grand Avignon