
Hommage Pascal à Jean-Sébastien Bach entre Opéra de Nice et d’Avignon
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31 octobre 2017
Pour ouvrir la Saison de la Danse, dans la salle de l’Opéra de Nice ce 19 octobre, Eric Vu An propose quatre chorégraphies : George Balanchine, Norbert Vesak, Maurice Béjart et Luiciano Cannito alliant émotions et humour.
Le rideau s’est ouvert logiquement sur une chorégraphie d’un des maîtres à penser du XXème siècle, George Balanchine, avec “Allegro Brillante” sur une musique de Piotr Illitch Tchaïkovski.. Fils spirituel de Marius Petipa, Balanchine s’inscrit dans la tradition classique. Il prône une beauté formelle qui va naturellement vers l’épurement et une virtuosité technique mise en valeur par les danseurs du Ballet Nice Méditerranée. Maître de Ballet aux Ballets Russes de Sergeïv Diaghilev en 1925, il émigre aux Etats-Unis en 1933 où il fonde le New York City Ballet. C’est pour cette compagnie qu’il créé en 1956 “Allegro Brillante”.
Ecoutons Balanchine parler de ce ballet : “Cet Allegro Brillante contient tout ce que je sais du ballet classique en treize minutes de temps”.
“Belong”, un simple pas de deux mais tout en perfection, avec Maëva Cotton et Alessio Passaquindici comme interprètes. Une aube naissante entraine dans sa progression les deux solistes qui, dans une infinie bienveillance, s’apprivoise avec tendresse, douceur et pudeur. Par le langage du corps, ils nous ouvrent à l’essentiel, à cette dimension qui n’appartient qu’à eux et qui est merveilleusement portée par les éclairages de Robert de la Rose.
“Belong”, sur la musique de Syrinx et une chorégraphie de Norbert Vesak, est une pièce rare chargée d’émotions intenses, intemporelles et irréelles. Les spectateurs ne sont s’y pas trompés par les applaudissements tant mérités pour cette œuvre et ses magnifiques interprètes. Un moment de grâce, émouvant, où tout est harmonie et communion dans un monde de perfection et de beauté.
Pour terminer cette première partie, Eric Vu An a voulu rendre un hommage à Maurice Béjart, disparu il y a tout juste dix ans, avec “Cantate 51” sur une musique de Jean Sébastien Bach. En fond de scène une simple toile, une chorégraphie du maître remonté par Eric Vu An dans le symbolisme de l’intériorité musicale qui nous entraine dans le mystère de l’Annonciation et de la Nativité.
Le message de Béjart est fort, et, tout au long de cette cantate, les danseurs nous invitent dans un monde qui délivre un message d’éternité et n’en finit pas de nous émerveiller.
Ecoutons Maurice Béjart : “L’ange apparaît à Marie et lui prédit la naissance d’un fils, incarnation divine qui dynamise l’univers transfiguré comme cette musique qui dépasse l’Humain”.
Un patchwork musical fort sympathique du chorégraphe Lucianno Cannito.
Comment mieux parler de cette pièce qu’en écoutant le chorégraphe lui-même : “Avec Viva Verdi j’ai voulu jouer avec le sourire car j’aime beaucoup ceux qui ne se prennent pas trop au sérieux. J’ai voulu mettre en danse certains stéréotypes des Italiens à l’étranger de manière ironique. Il s’agit d’une chorégraphie inspirée par la musique de Verdi, le compositeur qui, dans le monde, représente le plus la sonorité italienne. Une certaine cinématographie italienne m’a aussi beaucoup inspiré, celle d’Alberto Sordi des années 1960 : la comédie à l’italienne qui a donné vie à une multitude de personnages représentant l’italien moyen, presque tous négatifs, pas très moraux, mais correspondant à une réalité évidente.”
Pour ce début de saison, Eric Vu-An nous a proposé avec les danseurs du Ballet Nice Méditerranée un très beau spectacle empli d’émotions. Il place la barre de cette saison 2017 2018 très haut, avec une proposition artistique d’une grande puissance chorégraphique et d’un choix musical d’une extrême qualité. Rendant un hommage émouvant à Balanchine et Béjart, il s’inscrit indéniablement dans cette ligne de pensée où il puise ses racines culturelles tout en évoluant dans une démarche personnelle intense vers un monde de créations chargé d’émotions.
Pour clore cet article, j’aimerai rappeler cette pensée de George Balanchine : “Nous chorégraphes, ne sommes pas des créateurs mais des chercheurs. À chaque musique correspond une danse. Nous nous efforçons de la trouver.”
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