Publié le 21/05/2021

Pierre Forest, Molière du ‘meilleur second rôle’ pour « Edmond » : la discrétion dans le génie

Pierre Forest, acteur de théâtre et de cinéma, Molière du meilleur comédien dans un second rôle en 2017 pour “Edmond” de Alexis Michalik : Rencontre avec un monstre sacré du théâtre, médiateur culturel entre société et public, qui se confie sur son parcours artistique et sur sa passion.

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Pierre Forest, comédien de théâtre et de cinéma. au parcours artistique jalonné de rencontres et d'amitié.

« Je continue depuis toujours à creuser un chemin fait de solitude et de rencontres. »

Pierre Forest, comédien et acteur chevronné aux multiples talents

Il dit de lui-même qu’il est un "vieux briscard" mais si Pierre Forest a plusieurs galons à sa manche, c’est un comédien bourré de talent et dans la plénitude de sa force que je rencontre au Théâtre Toursky lors des répétitions de "Petit boulot pour vieux clown" de Matéi Visniec, avec comme acolytes Richard Martin et Serge Barbuscia en vieux clowns, mis en scène par Virginie Lemoine. Quand on connait Pierre Forest sur scène, son jeu -sublime-, son aisance, sa voix grave et chaude, quand on sait qu’il a obtenu le Molière du meilleur second rôle pour « Edmond » de Alexis Michalik, quand on est assis face à lui et qu’on est frappé par la clarté, l’intelligence, la profondeur de son regard qui semble, calmement, scruter et mesurer ses interlocuteurs, on craint de se sentir un peu gauche pendant l’interview de cet immense comédien ; léger trouble vite effacé dès que Pierre Forest me répond, un large sourire sur son visage, des yeux pétillants et rieurs, une humanité doublée de bonhommie qui, chez lui, se révèle dès les premiers mots. Si le temps n’était compté, on écouterait, des heures durant, Pierre Forest parler de cette culture et de ce théâtre dont nous sommes privés depuis trop longtemps.

Notre interview :

Danielle Dufour-Verna - Projecteur TV : Pouvez-vous vous présenter pour nos lecteurs ?

« La rencontre avec Michel Bouquet, une deuxième école, un deuxième souffle dans ma vie. »

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Pierre Forest : Il y a maintenant une quarantaine d’années que je suis comédien. Je suis passé par les grandes écoles et j’ai fait de petits séjours dans de grosses institutions théâtrales mais je me suis attaché surtout à ma liberté. Je ne voulais pas appartenir à une compagnie particulière et j’ai, comme ça, un peu vadrouillé de compagnie en compagnie pendant une partie de ma vie. A un moment donné, le théâtre privé m’a un peu happé sur Paris et j’ai commencé à enchainer des pièces avec une très belle rencontre parmi toutes les belles rencontres, Belmondo, Robert Hossein, plein de gens comme ça. Mais la grande, grande rencontre, qui est arrivée dans ma vie, c’est ma rencontre avec Michel Bouquet. Je l’ai rencontré pour "Le malade imaginaire", pour un texte à la radio, et je l’ai rencontré aussi pour "Le roi se meurt". Ça a été comme une deuxième école, un deuxième souffle dans ma vie. C’est arrivé il y a une douzaine d’années. Je continue depuis toujours à creuser un chemin fait de solitude et de rencontres. Je n’ai pas l’esprit tourné vers les grandes compagnies où il faut travailler comme des fous tout le temps. Je préfère travailler sur des textes et faire des rencontres textuelles et puis apprendre à lire les auteurs. Michel fait partie complètement de cette lignée-là, à savoir des gens qui rencontrent des auteurs. J’avais toujours cela au fond de moi-même, j’attendais un être qui puisse "m’autoriser" à faire cela de manière pleine et entière, la rencontre avec Michel.

Danielle Dufour-Verna : Un mentor ?

« Tu rencontres le vieux sage si tu cherches les vieux sages. »

Pierre Forest : Oui, oui, c’est un mentor qui est arrivé à un moment donné de ma vie où j’étais extrêmement ouvert à ce type de rencontres. Tu rencontres le vieux sage si tu cherches les vieux sages. Il y a quelque chose d’une rencontre qui s’est faite, mais beaucoup d’amitié entre nous deux. Actuellement, c’est un monsieur très âgé puisqu’il va avoir 96 ans le 6 du mois de novembre prochain.

Danielle Dufour-Verna : Au bout de 40 ans, qu’est-ce qu’on recherche encore sur scène ?

« On acquiert, avec le travail qui a été fait avant, cette capacité d’inventer dans l’instant. »

Pierre Forest : On cherche le présent. On s’aperçoit que le seul temps déclinable sur un plateau, c’est le présent. C’est-à-dire qu’on acquiert, avec le travail qui a été fait avant, cette capacité d’inventer dans l’instant. Aux personnes qui m’interrogent en sortant de la pièce en me disant « Vous n’êtes pas trop fatigué d’avoir joué ce soir ? » je réponds, « J’ai joué deux fois comme d’habitude. J’ai joué une première et une dernière. » On ne sait jamais ce qui peut arriver demain. Donc je joue, tous les jours, une première et une dernière. C’est être dans le présent, dans le présent de l’action. C’est vraiment une activité qui demande à être au maximum de nos possibilités pendant un temps très court, qui peut durer deux heures, deux heures et demi, trois heures ; un temps assez court finalement. C’est d’être extrêmement présent. Ce n’est pas ce que je cherche, c’est ce que j’ai découvert et ce que je maintiens.

« Comme avec ces larrons que sont Serge et Richard, tu progresses parce que tu es dans le présent. »

Ce que je voudrais maintenant, c’est découvrir, par exemple la pièce de Matei Visniec qui est une magnifique pièce que je suis très heureux de jouer, je pense que je vais prendre beaucoup de plaisir à la jouer et j’espère que ce sera fait suffisamment de temps pour qu’on puisse en profiter, mais je cherche des textes et des équipes. Parce que ce sont des rencontres, aussi, avec, là, deux magnifiques acteurs qui sont Richard Martin et Serge Barbuscia, comme j’ai rencontré d’autres acteurs magnifiques. Ce qui me plait, c’est de rencontrer, de jouer, de me confronter avec d’autres acteurs. Par exemple, j’ai fait une lecture avec Nicolas Vaude, quel bonheur de simplement faire une lecture d’une pièce qui va se monter dans un an, peut-être dans six mois, peut-être dans trois ans, on ne sait pas. C’est simplement une lecture avec un acteur que tu aimes, voilà, comme avec ces larrons (il rit) que sont Serge et Richard. Tu progresses parce que tu es dans le présent.

Danielle Dufour-Verna : Comment fait-on pour gommer ses propres pensées en entrant sur scène, surtout s’il s’est passé quelque chose de grave juste avant ? Comment on le surmonte ?

« Tu laisses les chagrins à la porte de ta loge. Tu laisses les chagrins et même aussi les joies. Si tu as réussi, par exemple, à sauter en parapente, il ne faut pas ramener ce parapente sur scène. »

Pierre Forest : Il n’y a pas à le surmonter, il y a à l’intégrer, tout simplement. Il faut intégrer. Malheureusement, la vie ne nous fait pas de cadeau. J’ai eu, comme tout le monde, une vie normale, des décès, des fausses expériences, des chagrins, tout le monde a cela. J’ai une habitude, quand je joue une pièce assez longtemps, c’est d’arriver au théâtre très longtemps à l’avance, deux heures, voire trois heures avant, de façon à faire un sas de sécurité. Ma journée est coupée en deux, je travaille le matin, je m’occupe de ma famille, je fais des choses, puis à midi je déjeune. Ensuite, je fais une petite sieste pour commencer une deuxième journée. Puis je vais au théâtre et là, dans ma loge, par exemple - si je suis en tournée c’est aussi bien dans ma chambre d’hôtel - je ne m’occupe que de la représentation du soir, que de cela. Je peux par exemple revoir le texte de la pièce, ce qui m’arrive fréquemment du moins durant les cinquante premières représentations. "Edmond", je l’ai joué pas moins de 700 fois, donc au bout d’un moment, ça ne sert plus à rien de revoir le texte. Je peux respirer, faire une coupure totale. Tu laisses les chagrins à la porte de ta loge. Tu laisses les chagrins et même aussi les joies. Si tu as réussi, par exemple, à sauter en parapente, il ne faut pas ramener ce parapente sur scène. Je pense à ça parce que j’avais fait du parapente, je devais jouer le soir et, j’étais beaucoup plus jeune, je n’arrivais pas à me sortir de la tête ce deltaplane que j’avais fait. Je jouais et j’avais toujours ces images merveilleuses.

Danielle Dufour-Verna : Vous avez eu le Molière du meilleur second rôle pour "Edmond". Est-ce qu’on éprouve un pincement de cœur à ne pas être Molière du comédien dans un rôle principal ?

Pierre Forest : Aux États-Unis on parle de Best supporting actor, un support. Le second rôle n’est jamais un second rôle. On pourrait dire, pourquoi pas, second rôle, troisième rôle. J’ai beaucoup d’amis qui ont voté pour moi et qui m’ont dit : « Je ne t’ai pas mis dans le Molière du meilleur acteur alors que tu le mérites, parce que de toute façon, en face, il y avait des gens qui t’auraient raflé ce Molière. » Beaucoup ont voté pour moi pour le second rôle alors qu’ils savaient bien que le rôle de Coquelin avait pris une très grande partie de ma vie. Que j’ai le second rôle ou le premier, moi je m’en fous. Le Molière existe, je le vois toujours dans mon appartement, et je n’arrive pas à lire ce qui est écrit dessus (rires).

Danielle Dufour-Verna : Ça fait plaisir, naturellement…

« C’est difficile à gérer une récompense /…/ Il ne faut pas le prendre d’une manière personnelle mais comme un hommage à un souffle. Et ce souffle est passé, et ça a traversé un rôle, un être, moi, et du coup ça a atteint d’autres êtres. Voilà, c’est la trace de cela, ce petit Molière qui est là, c’est la trace de ce souffle. »

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Pierre Forest : Oui, ça fait plaisir, évidemment, d’autant plus que c’est la profession qui te reconnait. Il y a quand même des votants qui ont dit "Pierre a fait suffisamment de chemin pour avoir ce truc-là dans ce personnage-là". L’année dernière, j’avais été nommé à nouveau pour un second rôle pour "Madame Zola"*. Malheureusement il ne viendra pas à Marseille alors qu’il avait été acheté par le Toursky*. Catherine Arditi avait eu le prix de la meilleure comédienne. Il n’y a pas de souci. Le principal est d’être dans cette dynamique. Alors un jour, peut-être que j’aurai la joie d’avoir un rôle qui me permettra de l’avoir. Petit à petit l’oiseau fait son nid mais c’est difficile à gérer une récompense. Il ne faut pas trop les chercher, il faut qu’elles viennent par surprise. Et même par surprise, elles sont difficiles à digérer. Il faut les mâcher dans tous les sens. Il faut savoir à quoi ça t’adresse. Il ne faut pas le prendre d’une manière personnelle mais comme un hommage à un souffle. Et ce souffle est passé, et ça a traversé un rôle, un être, moi, et du coup ça a atteint d’autres êtres. Voilà, c’est la trace de cela, ce petit Molière qui est là, c’est la trace de ce souffle.

Danielle Dufour-Verna : La mémoire, avez-vous cette peur de la perdre qu’on retrouve chez de nombreux comédiens ?

« Une mémoire se travaille sur un plateau. Et généralement, les pieds me guident plus que la mémoire pure. Je suis venu à Marseille avec les chaussures que je destine au jeu/…/Je dirais que c’est la mémoire du mouvement qu’il faut garder. »

Pierre Forest : C’est une chose très particulière, la mémoire, parce qu’on n’apprend pas un texte comme une récitation à l’école. On apprend les mouvements, la proximité, l’adresse –c’est-à-dire à qui tu adresses cette chose. Donc finalement, la mémoire d’un acteur, c’est interroger une tranche de vie complète. De fait, la mémoire s’inscrit dans la répétition. Bien sûr, il faut travailler avant. Moi, je suis arrivé avec des textes relativement sus. Après on l’organise et on se désorganise à l’intérieur de sa mémoire et on la confronte aux autres. Une mémoire se travaille sur un plateau. Et généralement, les pieds me guident plus que la mémoire pure. Je suis venu à Marseille avec les chaussures que je destine au jeu. Parce que je crois que marcher avec les propres chaussures qu’on destine au jeu - elles ont été entérinées par Virginie - c’est très important. On "marche" un texte sur un plateau. On s’inscrit dans un espace et la mémoire se fait naturellement en fait parce qu’on sait qu’on va l’adresser à untel, on va recevoir quelque chose et restituer quelque chose. Je dirais que c’est la mémoire du mouvement qu’il faut garder. Le texte est là, il vient, on se trompe parfois. En général je suis très fidèle au texte, je n’improvise pas du tout.

Danielle Dufour-Verna : Qu’est-ce-qui vous apaise ?

Pierre Forest : L’art que je pratique est un art qui m’apaise.

Ça c’est une chose. Il y a un autre pôle dans ma vie qui est ma maison en Sologne et ça, c’est du domaine du privé. Je n’ai pas d’animaux. J’ai eu plusieurs chiens dans ma vie mais c’est trop compliqué, quand on est comédien, d’avoir un chien. Par contre, je ne sais pas si, dans l’extrême vieillesse, je n’aurais pas de nouveau un chien pour m’accompagner dans mes ballades. La Sologne est une terre un peu solitaire ; il n’y a pas beaucoup de touristes, je peux marcher des heures sans croiser personne. Oui, ça peut m’apaiser aussi de marcher, d’aller prendre mon vélo pour me balader. Ce qui m’apaise, c’est être soit dans ma maison à la campagne, complètement coupé de tout, soit dans une loge de théâtre, prêt à jouer.

Danielle Dufour-Verna : Vos projets à court terme ?

« J’ai fait plusieurs lectures, des graines qui vont pousser, de très beaux textes, qui seront joués à mon avis, dans les années qui viennent. »

Pierre Forest : J’ai fait plusieurs lectures, des graines qui vont pousser, de très beaux textes, qui seront joués, à mon avis, dans les années qui viennent ; un très beau texte sur Raspoutine et je pourrai jouer Raspoutine ; un très beau texte de Danielle Mathieu-Bouillon dans lequel elle propose un professeur d’horticulture, philosophe, sociologue et aussi "déconnologue" dans une perspective un peu étrange. J’ai aussi une autre pièce avec un très beau personnage, celui de Ragueneau dans Cyrano de Bergerac, que m’a écrit Gérard Savoisien, auteur très à la mode en ce moment, un très beau texte qui s’appelle "Ragueneau et sa Marotte". Actuellement, avoir une lecture, c’est merveilleux, ça permet d’exercer son imaginaire et, pour le moment, nous sommes un petit peu à court de producteurs.

Danielle Dufour-Verna : Comment avez-vous vécu les confinements ?

« Mon art est collectif et c’est difficile. »

Pierre Forest : Je les ai vécus de deux manières. Puisque vous me parliez de ce qui m’apaise, au niveau du théâtre, ça ne m’a pas apaisé, car la tournée a été supprimée, les choses ont été empêchées au niveau des auditions. Les gens sont très inquiets, on n’ose même plus les appeler tellement ils sont inquiets. La partie artistique a été fortement handicapée. En plus, même si je prends des notes, je n’écris pas, je ne suis pas un créateur de langage, de dialogues. Je travaille d’ailleurs avec d’autres personnes pour faire cela. J’y arrive bien, mais pas tout seul. Mon art est collectif et c’est difficile. Par contre, la partie positive, c’est que mon premier confinement, je l’ai vécu dans ma maison à la campagne. J’ai un jardin immense, des oiseaux fabuleux. J’ai passé un moment assez phénoménal. En plus, j’étais seul là-bas et j’ai vraiment pris une solitude agréable. J’étais contraint, comme tout le monde, mais j’avais envie de profiter de cet instant pour écrire, pour lire, pour faire des choses, pour faire le point de ma vie. Et j’ai bien fait car j’en ai profité pour faire le point aussi sur ma santé et j’ai eu quelques soucis qui se sont réglés maintenant. Je pense que ce confinement a été positif pour moi, une sorte d’examen de conscience et d’examen du corps surtout. Mon corps avait été sollicité pendant plus de quinze ans à fond la caisse. Je jouais 300 fois par an pendant les dix dernières années plus les enregistrements, les films, la télévision etc.

Danielle Dufour-Verna : Pour vous le bonheur, c’est quoi ?

Pierre Forest : Le bonheur est devant nous, il est toujours devant nous… Il faut simplement respirer et faire en sorte qu’il soit intégré à toi-même. On le regarde et on le voit un peu comme le ballon rouge de Lamorisse que j’aime beaucoup ; ce ballon rouge qu’on a vu dans notre enfance qui se ballade, c’est à la fois un peu lointain, et près. Il ne faut pas le désirer car si tu le désires, il s’en va. Il faut simplement respirer et faire en sorte qu’il soit intégré à toi-même. S’il est extérieur, ce n’est pas le bonheur. Il est devant mais devant toi, devant la personne, on peut en faire ce qu’on veut. Il n’est pas loin de toi, il est devant toi.

Biographie (courte) de Pierre Forest

Pierre Forest a étudié avec Antoine Vitez au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique et joué avec de nombreux metteurs en scène : Victor Garcia, Michel Dubois, Stuart Seide, Gilles Bouillon (Giono, Molière), Robert Hossein (Shakespeare, Rostand, Dostoïevsky), Michel Fagadau (Tennessee Williams), Guy Rétoré, Thomas Le Douarec (Corneille, Obaldia), Stéphane Bierry, Georges Werler, Alexis Michalik, Anouche Setbon, entre autres, au théâtre, et de nombreuses fictions pour la télévision avec Jean-Daniel Veraeghe (Bouvard et Pécuchet), Jean-Claude Sussfeld (L’avocate), Thierry Chabert (Sud Lointain), Jacques Otmezguine, Caroline Huppert, Pierre Granier-Deferre (Maigret et la vente à la bougie), Pierre Sisser (La prison de cristal avec Victor Lanoux), Mark Chapman (Pilgrim’s rest ; BBC), la radio et le cinéma : John Frankenheimer (Ronin), Georges Wilson (La Vouivre), Christophe Blanc (Une femme d’extérieur), Philippe Garrel (Liberté, la nuit), Nicolas Bedos (La belle époque), « Vendredi soir » d’Alexis Michalik (Weinstein Compagny). Roman Polanski (L’affaire Dreyfus), Fred Cavayé (Adieu Monsieur Haffmann)…

Au théâtre, le jeu de l’acteur est fait de créations d’auteurs contemporains : René de Obaldia, Denise Bonnal (Honorée par un petit monument ; Festival In d’Avignon), Mohamed Kacimi (La confession d’Abraham, Théâtre du Rond-Point), Eduardot Manet (Un balcon sur les Andes ; Odéon. Les Nonnes ; Poche-Montparnasse), Nelson Rodriguez, Heiner Müller (Quartett ; Festival d’Avignon), Milan Kundera (Jacques et son maître), Jean Audureau (Chaillot), Déa Loher, Edward Bond (Comédie de Caen),…, et de rôles du répertoire : Don Juan et Monsieur de Pourceaugnac de Molière, Feste dans la Nuit des Rois de Shakespeare, Clothalde dans La vie est un songe de Calderon (Théâtre de la Tempête), Giri dans La résistible ascension de Brecht (TEP), Cacatois dans La Créole de Tulipatan d’Offenbach (Théâtre 14-Paris), Jederman d’Hoffmansthal, Burlegh dans Marie Stuart de Schiller.

Il a partagé trois spectacles avec Michel Bouquet ("Le malade imaginaire" de Molière –rôle de Diafoirus ; Porte Saint-Martin, Paris/ "Le roi se meurt" d’Eugène Ionesco – rôle du Médecin-Bourreau ; Comédie des Champs-Elysées, Théâtre des Nouveautés, Théâtre Hébertot, Théâtre de Paris/ "Freud-Einstein : Pourquoi la guerre ?" d’Alain Didier-Weill - rôle de Freud ; France-Culture et Cinéma)

"Les lois de la gravité" de Jean Theulé, msc Anne Bourgeois au Théâtre Hébertot/ "Iolanda" d’après "L'ordre naturel des choses" d’Antonio Lobo Antunès. Théâtre de l’Oulle. Avignon/ "Edmond" d’Alexis Michalik au théâtre du Palais-Royal – 3 saisons/ "Madame Zola" d’Annick Le Goff, mise en scène d’Anouche Setbon-Théâtre de Montparnasse.
En préparation : « Petit boulot pour vieux clown » - création 2022. Pierre Forest a eu le Molière du meilleur second rôle pour l’excellent "Edmond" en 2017, et nommé en 2020 pour le meilleur second rôle dans "Madame Zola".

* Toursky "Madame Zola" avait été programmé au Théâtre Toursky en décembre 2020