Publié le 12/06/2018

“Frédéric Mistral et Déodat de Séverac – Le Félibrige et la Musique”

Frédéric Mistral et le Félibrige

Frédéric Mistral et Déodat de Séverac – Le Félibrige et la Musique :

En ce printanier mois de mai, à l’occasion de la “Santo-Estello”, Fête du Félibrige qui vient de se tenir du 18 au 21 mai à Bergerac, notre attention a été retenue par un livre très original puisant ses sources aux racines même de l’identitarisme Provençal :
“Frédéric Mistral et Déodat de Séverac – Le Félibrige et la Musique” aux éditions Apopsix, dans une nouvelle collection “CultureS & TraditionS” dirigée par l’auteur lui même, Jean-Bernard Cahours d’Aspry.

Le Félibrige, ou l’essence même de l’esprit Provençal et de Frédéric Mistral !

S’unir, pour réhabiliter aux yeux de nos bons provençaux leur littérature, leur poésie”
Joseph Roumanille

Août 1852, un groupe de poètes se réunissent à Arles ; ils rêvent d’une renaissance culturelle régionale. Ce rendez-vous est à l’origine d’une ambition pour revendiquer la défense et la promotion de la culture Provençale. Le 21 mai 1854 à Aix-en-Provence, le Félibrige voit le jour, créé par de jeunes écrivains au nombre de sept tout comme ceux de la Pléiade, parmi eux se trouve Fréderic Mistral. L’étymologie de Félibrige serait inspirée du latin “les enfants des muses”
La “Santo-Estello”, fête traditionnelle du Félibrige a été fondée à Avignon en 1876, le jour de la Sainte Estelle, dont le nom signifie “étoile”. Les félibres ont pris pour symbole une étoile à sept rayons, en souvenir des sept fondateurs. Depuis cette date, chaque année, cette fête commémorative se tient dans une ville différente des Pays de Provence et d’Oc. Tous les sept ans à l’occasion de cette rencontre se déroulent “Les Jeux Floraux Septénaires” pendant lesquels est décerné un prix de littérature provençale ; en 2018, les félibres ont couronné à Bergerac Michel Maffrand, musicien et compositeur occitan.

Le Félibrige prend ses racines dans les oeuvres littéraires de Frédéric Mistral, fervent défenseur d’un fédéralisme culturel.

Frédéric Mistral, écrivain symbolique de la langue d’oc, est né en 1830 à Maillane et y est décédé en mars 1914.
En 1859, il compose “Mirèio”, Mireille en français, un poème épique en douze chants évoquant la vie et les traditions provençales au 19ème siècle en contant les amours contrariées de deux amoureux de conditions sociales différentes.
Symboliquement, Frédéric Mistral orne son ex-libris de son blason personnel formé d’une cigale d’or sur un champ d’azur chantant sous le soleil, associée à sa devise “Lou soulèu me fai canta” (Le soleil me fait chanter).

“Mirèio” un chef d’oeuvre sous l’œil protecteur de Terpsichore, muse de la poésie lyrique !

En 1863, Charles Gounod compose un opéra sur le thème de l’ouvrage littéraire. En 1904, Frédéric Mistral reçoit le Prix Nobel de Littérature pour son œuvre en langue Provençale “Mirèio. Il s’agit d’un des rares Prix Nobel de littérature en langue non reconnue officiellement par son pays d’origine. En homme passionné de ses racines et de sa cause, il consacre le montant financier reçu du Prix Nobel à la création à Arles du “Museon Arlaten”. Ce musée est l’un des tous premiers musées d’ethnographie à voir le jour en France.
“Mirèio” sera traduite en une quinzaine de langues, dont en français par Mistral lui-même.