Publié le 19/10/2017

Les jeux d’autrefois …, jeunesse et patrimoine

Cette année, les Journées européennes du Patrimoine avaient pour thème national « Jeunesse et Patrimoine ».
Une occasion de remettre à l’honneur un patrimoine dont il est rarement question : les jeux d’autrefois.

A quoi jouait-on dans les cours de récréation ? Sur les places des villages ? Des jeux qui nécessitent pour la plupart peu de matériel mais beaucoup d’imagination !

Les jeux d’autrefois

« Le trésor des jeux provençaux »  une mine de renseignements patiemment recueillis auprès de nos aïeux.

« Le trésor des jeux provençaux » est un ouvrage incontournable publié en 1952 par Charles Galtier, qui recense ces jeux d’autrefois.

Force est de constater que ces jeux n’ont pas pris une ride ! Les enfants s’amusent toujours autant à la « pato rimado » ou au « manjo-froumage » et sont avides de découvrir la manière d’y jouer.

Si vous souhaitez vous aussi vous initier à ces jeux, en voici les règles extraites du livre de Charles Galtier :

Le mange-fromage

Le mange-fromage se joue de deux à quatre joueurs. Un bâtonnet est planté verticalement dans un petit tas de sable. A tour de rôle, chacun enlève, avec la main ou un carton, un peu de sable et celui qui, ce faisant, renverse le bâtonnet, a perdu. Il doit, en châtiment, « manger le fromage », c’est à dire saisir avec les dents le bâtonnet que l’on a posé horizontalement en équilibre sur deux tas de sable.

Le chiffon roussi

Le chiffon roussi : à l’insu de ses camarades, un des joueurs cache un objet. Ceci fait, il dit : « A la pato rimado, que lou cat l’a manjado, que lou chin l’a begudo, que Jan (o Pèire, o Tòni…) l’a perdudo » – Au chiffon roussi, que le chat a mangé, que le chien a bu, que Jean (ou Pierre, ou Antoine…) a perdu.
Le joueur, ainsi désigné (Jean, Pierre ou Antoine), doit alors retrouver l’objet caché. Le meneur du jeu guide ses recherches en disant : « brules » (tu brûles) ou « se sènt lou rima » (on sent le roussi) lorsque le chercheur s’approche de la cachette ou encore « brules pas » (tu ne brûles pas).

La banque levée

Parmi les jeux qui ont connu un franc succès, il y a aussi la banque levée.
Un jeu d’adresse qui nécessite tout d’abord la fabrication d’une « banque » comme celle sur la photographie ci-dessus. On incline contre un mur un carton percé de six ouvertures plus ou moins grandes au-dessous desquelles des chiffres sont marqués. C’est là, la banque tenue par le banquier. Postés à une certaine distance, les joueurs lancent leurs billes vers la banque. Le banquier ramasse toutes celles qui n’entrent pas dans un des trous. Il donne par contre, selon le trou qui est atteint, 2, 4, 6, 8, 10 ou 20 billes aux joueurs « qui font trou ».

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Banque levée : Florence Bonbanel