Publié le 05/02/2017

Vous ne savez pas ce que vous ne savez pas… par notre coach, Jill Székely

Retrouvons notre coach en développement personnel, Jill Szekely, pour une plongée dans notre inconscient. Et aujourd’hui, disons le : vous ne savez pas ce que vous ne savez pas. La belle affaire ! Moi non plus d’ailleurs. Ce qui est intéressant avec cette vérité est que souvent, les gens ont comme une révélation. Après une illumination, une expérience, un choc, vous en prenez conscience.

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La belle affaire ! Vous ne savez pas ce que vous ne savez pas. Moi non plus d’ailleurs. Ce qui est intéressant avec cette vérité est que souvent, les gens ont comme une révélation.

Vous ne savez pas ce que vous ne savez pas… Car avant de ne pas savoir ce qu’on ne sait pas, il y a le fait de savoir ce que l’on sait.

« Je sais ce que je sais » : Je sais que la terre est ronde, je sais qu’il fait jour, je sais que je m’appelle Duchmole. Je sais plein de choses. Je sais ce que mon grand professeur d’université m’a enseigné, je sais ce que j’ai lu, je sais ce que j’ai vu à la télé. Même si ce que je sais est faux, je le sais, pas que c’est faux mais que c’est.

Compliqué ?

Un exemple. Je sais que Napoléon était un copain de Socrate. Je le sais. C’est un savoir qui est faux. Napoléon était peut-être un ami de Socrate, mais Socrate pas, c’est certain, il ne pouvait pas le connaître. Sauf si Socrate était le nom du cheval de Napoléon, bien entendu.

Bref, je sais ce que je sais est une amarre solide pour tout un chacun dans notre univers cartésien et super limité. Car le savoir, pardon, le Savoir, est notre dieu suprême à tous, il est enseigné dans les grandes écoles et permet de gagner beaucoup d’argent, rien qu’à voir nos politiques qui « savent » plus que le peuple.

Une fois que l’on sait ce que l’on sait, en étant conscient de le savoir, on peut prendre conscience de ce qu’on ne sait pas.

Je sais jouer au piano, enfin, après des années de travail et d’effort, et là, je me rends compte que je ne connais pas toutes les œuvres de tous les compositeurs de musique pour piano. Mon ignorance est comme un lac immense qui ne fait que grandir à mesure que j’en sais plus. Je découvre ce que je ne sais pas : « … l’escalier de vertige où s’abîme son âme » (Eugène Delacroix, le poète au cachot).

Que faire quand je réalise tout ce que je ne sais pas ? j’apprends. Ce qui signifie, dans le texte, je prends avec moi. Une fois la prise de conscience de ce que je ne sais pas, je peux prendre avec moi, pièce par pièce, morceau par morceau, un bout de ce que je vais savoir en plus.

Et quand je sais ce que je sais, je ne le sais plus. Je n’en suis plus conscient. Je ne sais pas si vous avez déjà essayé d’enseigner à un tiers comment conduire. Des gestes faciles, que vous faites mille fois sans y réfléchir et que vous êtes incapable ou presque, de décrire et de transmettre. Vous êtes « inconsciemment compétent ». Vous ne savez plus ce que vous savez.

Et cela recommence : vous êtes inconscient de ce que vous ne savez pas : inconsciemment incompétent. Après une illumination, une expérience, un choc, vous en prenez conscience. Vous êtes conscient que vous ne savez pas : vous êtes consciemment incompétent.

Alors vous apprenez et vous devenez conscient de votre savoir : consciemment compétent. Jusqu’à le pratiquer tant et tant que vous devenez inconsciemment compétent.

Jill Szekely

WiB-Swiss Winners in Business