Publié le 22/05/2018

Une nouvelle saison au Théâtre Toursky, très gourmande pour 2018-2019

Théâtre, humour, musique, danse, festivals, universités populaires, lectures des plus belles littératures du monde… la diversité de la programmation et les noms à l’affiche placent cette nouvelle saison au rang des meilleurs crus du Théâtre Toursky.

Présentation de la saison 2018 – 2019 du Théâtre Toursky

Talentueux, éclectique, citoyen, fraternel, différent, moderne, chaleureux. Cinq adjectifs pour qualifier le théâtre Toursky que Richard Martin, son directeur, le frangin des saltimbanques, a façonné à son image. Ce rebelle au cœur tendre, ce fidèle parmi les fidèles, a concocté avec son équipe une prochaine saison éclatante.
Remis à flot économiquement par les soirées de soutien offertes par les artistes, Richard Martin n’en déplore pas moins la situation précaire du théâtre. Et c’est un « Merci » appuyé qu’il adresse à ces copains venus spontanément, cette année encore, offrir leur talent. Merci ou Mercy, Richard Martin répète ce mot avec délectation depuis qu’il l’associe à cette petite émigrée sauvé des eaux et chantée au concours de l’Eurovision. Ajoutons, pour l’histoire, qu’elle est toujours maintenue avec sa maman dans un camp de rétention en Italie.

Un hommage à Didier Lockwood

Le vendredi 23 novembre 2018, en présence de son frère Francis,

l’école de musique Suzuki de Marseille fera l’ouverture de la soirée et le sourire du virtuose du violon, disparu trop tôt le 18 février dernier, va planer sur la scène du Toursky qu’il a si souvent “habitée”. « J’en ai encore de la désespérance » nous dit, les larmes aux yeux, Richard Martin. Magicien de la musique et de l’amitié, compagnon attentif à la paix et aux humbles, il ne manquera pas de venir taquiner tous les copains assemblés ce soir-là, entre autres, André Ceccarelli, Marie-Claude Pietragalla, Julien Derouault, Lévon Minassian et Richard Martin.
Le soutien au théâtre Toursky continue et ces soirées réunissent des artistes solidaires qui reversent l’ensemble de leurs recettes au Théâtre.

La saison débutera donc par une soirée de soutien le Samedi 6 octobre : Chœurs au Diapason : 120 choristes pour un florilège des plus beaux chœurs de l’opéra, du gospel et du cinéma.

Avec Annick Deschamps, artiste lyrique et chef de chœur, cet ensemble, qui a fait de la musique sacrée sa spécialité, a chanté dans les plus grandes cathédrales comme la Sagrada Famiglia à Barcelone ou Notre-Dame de Paris et sur les plus grandes scènes telles que le Canergie Hall de New York.

Des noms prestigieux pour des scènes éblouissantes :

Carole Bouquet le mardi 6 novembre dans « Heureux les heureux »

d’après le roman de Yasmina Reza. Incontestablement un des évènements théâtraux de cette rentrée 2018, porté par la délicatesse et le talent de la comédienne.

Richard Martin et Rufus dans « Et hop, les guérisseurs » du 15 au 17 novembre.

Rufus signe ici un univers poétique démentiel, nous prenant à partie, nous forçant à réfléchir sur le conditionnement des hommes, à la manière de Beckett, le masque de la Tragédie et de la Comédie à la main. Cette création sera donnée du 6 au 28 juillet au Théâtre du Balcon pour le Festival d’Avignon.

Clémentine Célarié, Aurélien Recoing et Gérald Cesbron le 8 décembre

« Sur la route de Madison » revisitent un best-seller mondial, film culte et une des plus belles histoires d’amour du XXe siècle.

Vincent Beer-Demander qui dirige l’Académie de Mandolines de Marseille et Richard Martin le 15 décembre avec « Poètes du bitume ».

Après Saint-Pétersbourg où le 29 mai les deux artistes feront l’ouverture du prestigieux festival « Raduga » (arc-en-ciel), accompagnés par un orchestre symphonique, avec « La mémoire et la mer », ils nous reviennent dans une des soirées phares de la saison. Un spectacle fait de différences et d’horizons multiples où poésie et musique mêlées créent un univers jubilatoire et subversif.

Julie Zenatti et Chimène Badi « Méditerranéennes – Chansons d’ici et là-bas » le 12 janvier

un vibrant hommage aux cultures des deux rives de la Méditerranée par deux artistes exceptionnellement réunies sur scène.

Christophe Malavoy et Tom Novembre le 19 janvier « Fausse note » un huis-clos et un bras de fer intenses et bouleversants, portés par un duo magistral.

Jacques Weber et François Morel « 1988 Le débat Mitterrand-Chirac » le 2 février.

Revivre ce débat, deux monstres politiques pour deux monstres du théâtre, c’est aussi se rappeler que les sujets abordés et urgents aujourd’hui étaient ceux d’hier. En particulier la fragilité, de plus en plus manifeste, de la démocratie.

Brigitte Fossey les 5 et 6 mars aura « La passion du verbe ».

Deux amoureuses des mots réfléchissent sur la condition féminine dans leur environnement professionnel comme dans leur quotidien ; un échange tour à tour étincelant et émouvant.

Jean Guidoni revient avec « Légendes urbaines »

un concert où l’artiste renoue avec la scène, l’écriture, et cette veine troublante dont il a fait sa marque de fabrique dans les années 80 : une poésie noire et transgressive que personne, depuis, n’a su prolonger.

Primo Levi et Haydn « J’ai soif » avec Serge Barbuscia et Roland Coni au piano, le 26 mars.

Dans une mise en scène magistrale de Serge Barbuscia, l’instinct de survie, la soif d’amour et d’humanité rattrapent l’œuvre de mort engagée.

« Douze hommes en colère » le 2 avril, chef d’œuvre du dramaturge américain Réginald Rose, immortalisé au cinéma par Sidney Lumet

cette adaptation française de Francis Lombrail dans une mise en scène de Charles Tordjman gagne sur scène en intensité et en humanité.

Paul Barge, Richard Martin et Catherine Salviat le 14 mai

pour « la fin de l’illusion rouge ? » ou de l’utopie à la liberté ? Sans aucun doute un fulgurant témoignage sur la dérive de l’histoire.

Christophe Alévêque le 13 novembre (initialement prévu le 13 octobre).

De l’humour pour « La revue de Presse » avec ce visionnaire méticuleux et sarcastique de la société en action, coutumier du genre.

Alex Michalik, fabuleux metteur en scène que nous avons pu applaudir ici avec ‘Edmond’ (5 molières), présente le 27 avril « Intra-muros », un nouveau chef-d’œuvre ;

du théâtre solide, intelligent, touchant : un théâtre de l’humain.

« Trois de la marine » de Vincent Scotto, Albert et René Sarvil les 1er et 2 décembre.

Après avoir dirigé la troupe « Les Carboni » Fred Muhl Valentin reprend avec bonheur cette œuvre du patrimoine méditerranéen dans une version originale et enlevée.

Ivan Romeuf avec « Je reviens de loin » de Claudine Galéa les 5 et 6 février.

Une création mise en scène par Ivan Romeuf avec Louna Guilberteau, Antoine Léon, Ivan Romeuf et Marie-Line Rossetti, son artiste fétiche que nous avions pu applaudir avec bonheur dans « L’autre là, la blonde ». Les comédiens nous transportent dans un ailleurs insaisissable, énigmatique et onirique. Un déferlement d’émotions et de sentiments contradictoires : 1h20 de trouble, entre conscient et inconscient, rêve et réalité.

Christina Rosmini pour la « Faites de la fraternité » le samedi 25 mai.

La voix passionnaria des femmes du sud, un concert évènement de cette artiste unique accompagnée à la guitare par Bruno Caviglia, aux percussions par Xavier Sanchez et à l’accordéon, bandonéon et piano par Sébastien Debard. Du grand art à ne rater sous aucun prétexte.