Publié le 04/10/2019

Une Flûte Enchantée enchanteresse à l’Opéra de Marseille

La Flûte Enchantée - Opéra de Marseille

Vu pour vous La Flûte Enchantée à l'Opéra de Marseille. Une flûte enchanteresse qui ouvre la saison 2019/2020.

La Flûte Enchantée - Opéra de Marseille - du 24 septembre au 6 octobre 2019

Pour débuter la saison, Maurice Xiberras, Directeur de l’Opéra de Marseille a misé sur l’enchantement de la partition mozartienne, et loué soit-il.
Dirigée de main de maître par Lawrence Foster, cette ‘Flûte enchantée’ a eu l’heur de plaire au public de Marseille et d’ailleurs.
La génialité seule de la musique du grand Mozart aurait suffi à déclencher la salve d’applaudissements répétés à la fin de la représentation. Mais il y a eu plus.

Il y a eu Lawrence Foster, chef américain au large sourire, très à l’aise au pupitre, les yeux pétillants d’amusement à chaque parution costumée des enfants de la maîtrise des Bouches du Rhône, guidant à grands renforts de gestes un orchestre soigné.
Il y a eu les chanteurs. Et cette langue allemande aux accents gutturaux devient tout à coup délicate, harmonieuse. Honneur aux dames : Avec une bonne présence vocale, la délicieuse Anne-Catherine Gillet apporte douceur, volupté et féminité à sa Pamina.
Serenad Uyar, plébiscitée par le public, est une reine de la nuit triomphante. Accord parfait, synthèse absolue des voix pour les trois dames, Anaïs Constans, Madjouline Zerari et Lucie Roche, qui emportent l’approbation de la salle.
Caroline Meng est Papagena, mezzo-soprano impeccable au timbre fluide et épanoui dans un exercice vocal périlleux.

Pour les hommes, le ténor Cyrille Dubois est un Tamino parfait. Tout en finesse, son charme naturel et son aisance se marient à un timbre clair, chaud, qu’il module magnifiquement, sans effets superflus. Le baryton Philippe Estèphe campe un Papageno pétillant au jeu éblouissant.
Superbe Sarastro, Wenwei Zhang remporte la palme à l’applaudimètre. Puissant scéniquement et vocalement, il impressionne par l’ampleur de sa tessiture.
En Monostatos, Loïc Felix sert admirablement le rôle du Maure et Mozart. Concis, affirmé, Frédéric Caton, l’Orateur, sort brillamment son épingle du jeu.
Jeune talent à suivre, Guilhem Worms et le beau ténor Christophe Berry sont au diapason de cette belle distribution. Mention spéciale aux enfants de la Maîtrise des Bouches du Rhône aux voix angéliques et assurées pour leur excellente prestation. Félicitations à Samuel Coquard, Directeur de la Maîtrise et à Marc Henri, Assistant Chef de Chœur. Accord impeccable pour les chœurs de l’Opéra, conduits par Emmanuel Trenque, toujours à la hauteur de leur réputation.