Publié le 31/05/2018

Nos “Rendez-vous Lyriques” de Juin 2018 en Région Sud

La saison 2017-2018 connaît ses dernières productions lyriques et déjà les maisons d’Opéra proposent leur nouvelles saisons 2018-2019. Monaco a ouvert le Bal, suivi de Marseille, Toulon vient de tenir sa conférence de presse et Nice et Avignon dévoileront prochainement la leur. Cette saison qui s’achève a été particulièrement intéressante avec des productions en création et une très bonne réceptivité des publics. L’événement “Tous à l’Opéra” auquel nous venons d’assister le week-end des 4, 5 et 6 mai, nous montre l’engouement des spectateurs pour l’art lyrique que l’on croit trop souvent élitiste. Le nombre de jeunes rencontrés lors des spectacles nous prouve que la relève suit avec plaisir et ce indéniablement grâce à la politique d’ouverture vers les scolaires du monde de l’opéra.
En ce mois de juin qui voit se baisser les rideaux de scène, Toulon, Marseille et Avignon nous convient à une fin en apothéose de la saison 2017 2018 avec une trilogie de Giuseppe Verdi, le génie de l’opéra italien avec Nabucco, Ernani et La Traviata.
Alors, laissez-vous tenter et venez vivre, avec une écoute attentive, l’univers de Verdi, dans ce monde de passionnés qui n’a qu’une seule volonté : vous faire rêver !

Marseille – Opéra de Marseille les 6, 13 et 16 juin 20h00 et le dimanche 10 à14h30
“Ernani”

Musique de Giuseppe Verdi
Livret de Francesco Maria Piave, d’après le drame de Victor Hugo, Hernani
Création à Venise, La Fenice en 1844

Mise en Scène : Jean-Louis Grinda
Décors : Isabelle Partiot
Costumes : Teresa Acone
Lumières : Laurent Castaingt
Distribution :
Elvira : Hui He
Giovanna : Anne-Marguerite Werster
Ernani : Francesco Meli
Don Carlo : Ludovic Tézier
Don Ruy Gomez de Silva : Alexander Vinogradov
Don Riccardo : Christophe Berry
Jago : Antoine Garcin
Direction Musicale : Lawrence Foster
Orchestre et Chœur de l’Opéra de Marseille
En prenant comme thème de son opéra Hernani de Victor Hugo, le jeune Verdi jette son dévolu sur une œuvre emblématique qui avait déclenché en 1830 l’acte de naissance du romantisme français. Le compositeur choisit de travailler avec un librettiste, Francesco Maria Piave ; pendant près de vingt ans, ils seront inséparables et produiront de nombreux chefs d’œuvre. Verdi choisit ses sujets et parfois va jusqu’à les rédiger en prose ; Piave n’a plus alors qu’à les mettre en vers ! Il sait ainsi s’effacer devant Verdi, ce qui lui vaut la bienveillance du maître.
Concernant la trame du spectacle, Ernani est le chef d’un groupe de bandits avec lesquels il veut soulever une révolte contre le roi Carlo afin de venger le meurtre de son père. Il se rend en secret au château de Silva où il rencontre Elvira, la nièce de ce dernier et en tombe fou amoureux. La révolte dirigée par Ernani échoue et il se voit dans l’obligation de trouver refuge, travesti en pèlerin, au château de Silva où il réclame l’hospitalité, se jetant dans les griffes de Silva.
Conspirant contre le roi, Ernani et Silva se rendent à Aix-la-Chapelle sur la tombe de Charlemagne, mais ils sont précédés par Carlo qui revendique et obtient le trône impérial. Face à cette conspiration, le nouvel empereur décide leur exécution. L’intervention d’Elvira fait céder Carlo qui gracie Ernani et lui accorde la main de la jeune femme. Cette grâce laisse Silva méditer une vengeance terrible.
Au château de Don Juan d’Aragon, Silva fait valoir le serment d’Ernani de tuer L’Empereur. Ernani, dans un immense désespoir, préfère se poignarder que d’être parjure. Face à la tragédie de cet acte ultime, Elvira succombe sur le corps inanimé de l’être aimé.
Si pour la partie musicale l’invention mélodique y est constante et les passions humaines exacerbées, l’orchestration de Verdi est à l’image d’un quatuor vocal exceptionnel dont l’ardeur et le style ne peuvent qu’en transcender l’éclat.
Coproduction : Opéra de Monte-Carlo – Opéra Royal de Wallonie

Pratique : 04 91 55 11 10 – www.opera.marseille.fr
Opéra de Marseille
2 Rue Molière
13001 Marseille

Avignon – Opéra Confluence, vendredi 8 juin à 20h30 et dimanche 10 à 14h30
“La Traviata”

Musique de Giuseppe verdi
Livret de Francesco Maria Piave
d’après “La dame aux camélias” d’Alexandre Dumas
Création à Venise, La Fenice en 1853

Mise en scène : Stephano Mazzonis di Pralafera
Décors : Edoardo Sanchi
Costumes : Kaat Tilley
Lumières : Franco Marri
Distribution :
Violetta Valery : Maria Teresa Leva
Flora Bervoix : Aline Martin
Annina : Sophie Pondjiclis
Alfredo Germont : Davide Giusti
Giorgio Germont : Ernesto Petti
Gastone de Letorieres : Eric Vignau
Il Barone Douphol : Jean-Marie Delpas, Il Marchese d’Obigny : Hugo Rabec
Il Dottore Grenvil : Georgios Iatrou, Giuseppe : Olivier Trommenschlager
Direction : Samuel Jean
Orchestre Régional Avignon-Provence
Continuo : Joël Soichez
La Traviata fait partie de ce que l’on appelle désormais la trilogie populaire de Giuseppe Verdi avec “Rigoletto” et “Il Trovatore”. Elle permettra au compositeur italien de connaître une gloire internationale de son vivant. Il considéra par ailleurs que La Traviata était l’opéra le plus en phase avec l’époque fabuleuse qu’il traversait alors.
Le metteur en scène a voulu débuter l’opéra par la vente aux enchères des biens de l’héroïne après sa mort, comme dans l’œuvre originale de Dumas. De là, sa vision tient compte des intentions de Verdi en transmettant les sentiments douloureux d’une femme aimée et méprisée dans le même temps par une société bourgeoise irrespectueuse des bons et vrais sentiments. Les camélias, les fleurs préférées de Violetta, sont aussi le rouge qui lie toute l’histoire et sont omniprésents pendant tout l’opéra. La couleur du camélia qu’elle porte est le symbole de la disponibilité de l’héroïne : blanc lorsqu’elle est libre, rouge aux autres périodes.
Tout est ainsi réuni pour que le jeune public goûte pleinement aux charmes du genre en adhérant à une lecture moderne qui lui est spécialement destinée.
Production de l’Opéra Royal de Wallonie

Pratique : www.operagrandavignon.fr
Opéra Confluence
Pont de l’Europe
84000 Avignon

Toulon – Opéra de Toulon, dimanche 3 à 14h30 et les 5 et 8 juin à 20h00
“Nabucco”

Musique de Giuseppe Verdi
Livret de Temistocle Solera, d’après Nabuchodonosor drame d’Auguste Anicet-Bourgeois et Francis Cornu
Création à la Scala de Milan en 1842

Mise en scène : Jean-Christophe Mast
Décors et costumes : Jérôme Bourdin
Lumières : Pascal Noël
Distribution :
Abigaille : Raffaella Angeletti
Anna : Florina Ilie
Fenena : Julie Robard-Gendre
Nabucco : Serguei Murzaev
Ismaël : Jesús León
Zaccaria : Evgeny Stavinsky
Le Grand prêtre : Nika Guliashvili
Abdallo : Frédéric Diquero
Direction musicale : Jurjen Hempel
Orchestre de l’Opéra de Toulon
Choeur de l’Opéra de Nice, direction Giulio Magnanini
Choeur de l’Opéra de Toulon, direction Christophe Bernollin
Quand Nabucco triomphe sur la scène de La Scala, la vie de Giuseppe Verdi, âgé de 29 ans, a déjà été marquée par des événements tragiques : la mort de sa femme et de ses deux enfants. Après le fiasco de son premier opéra “Un giorno di regno”, deux ans auparavant, Verdi a repris résolument le papier à musique pour composer, sur un livret de Temistocle Solera, le chef-d’œuvre qui lui ouvrira le chemin de la consécration. C’est dans ces tourbillons d’émotions que le célèbre chœur “Va pensiero” voit le jour. Métaphore de la condition italienne, alors assujettie à la domination autrichienne, ce chant enflamma, dès sa création, les cœurs des patriotes. Pour l’historien Pierre Milza, il est manifeste que cet opéra et d’autres ont participé à l’éveil du sentiment national italien et de l’émergence de l’esprit de 1848. Le drame religieux et la double histoire d’amour et jalousie des filles du roi Nabucco, Fenena et Abigaille, toutes deux éprises du juif Ismaël, se jouent sur fond de l’épisode biblique de la déportation des juifs à Babylone, suite au siège de Jérusalem en 586 av. J.C. Le livret de Nabucco est tiré du drame Nabuchodonosor d’Auguste Anicet-Bourgeois et Francis Cornu.
Production de l’Opéra de Saint-Étienne, en coréalisation avec l’Opéra de Nice
Pratique : 04 94 92 70 78 – www.operadetoulon.fr
Opéra de Toulon
Place Victor Hugo – 83000 Toulon

© Photo à la Une : Nabucco – Opéra de Toulon