Publié le 26/02/2018

Les Rendez-vous Lyriques de Mars 2018 en Région PACA

Comme l’Amour nait au Printemps, les productions d’opéras de notre belle Région seront sous le charme des amants de Vérone. Des productions pour la plupart en nouvelle création, qui de Nice avec “Roméo et Juliette” au “Pays du sourire” de Franz Lehár sauront retenir notre attention. Un mois de mars radieux et charnière entre les mondes de l’amour et des passions déchirantes et tragiques. Un mois de mars attendu où nous aurons le plaisir de découvrir de grands artistes interprètes dans la lignée d’Etoiles au firmament de leur art.
Pour la première fois de la saison, toutes les Maisons d’Opéra présentent, en ce mois, un ouvrage lyrique, et les représentations en sont bien reparties ; aussi il sera plaisant de pouvoir laisser aller son imagination de Faust à Hérode et de Juliette à Lucia de Lammermoor. Une quête pour les amateurs de romances sous le plus célèbre balcon des histoires romantiques avec le chant plaintif d’un Roméo dans le printemps de son âge.
Bref, des rendez-vous à prendre au plus vite pour être au cœur de la croisée des destins, dans l’alchimie des notes et des interprétations artistiques.

Toulon – Opéra de Toulon, les 9 et 13 Mars à 20h00 et le Dimanche 11 à 14h30

“Lucia di Lammermoor”

Musique de Gaetano Donizetti
Livret de Salvadore Cammarano d’après le roman “La Fiancée de Lammermoor” de Walter Scott
Création au Teatro San Carlo de Naples en 1835
Mise en scène et lumières : Henning Brockhaus
Chorégraphie : Valentina Escobar
Décors : Josef Svoboda
Réadaptation des décors : Benito Leonori
Costumes : Patricia Toffolutti
Distribution :
Lucia : Serenad Uyar / Alisa : Julie Pasturaud
Edgardo : Roberto De Biasio / Raimondo Jean Teitgen
Enrico : David Bizic
Arturo : Mark Van Arsdale
Normanno : Pierre-Emmanuel Roubet
Direction musicale : Francesco Lanzillotta
Orchestre et Chœur de l’Opéra de Toulon
Au début du XIXe siècle, Lucia di Lammermoor en Italie et Der Freischütz en Allemagne fixent le genre de l’opéra romantique. Pour son quarante-sixième opéra, aidé par son brillant librettiste Cammarano, Donizetti élague le roman complexe de Walter Scott “The Bride of Lammermoor” pour aboutir à une œuvre d’une grande force dramatique. Créé en 1935 au San Carlo de Naples avec grand succès, Lucia di Lammermoor reste le plus pur chef-d’œuvre du musicien. Les plus grandes sopranos de Maria Callas à Natalie Dessay en passant par Joan Sutherland se sont illustrées dans ce rôle. Pour ces représentations toulonnaises la très talentueuse soprano colorature turque Serenad Uyar est attendue avec impatience.
Coproduction : Teatro Comunale di Modena – Fondazione Teatri di Piacenza – Fondazione « I Teatri » di Reggio Emilia – Teatro Regio di Parma – Fondazione Pergolesi Spontini di Jesi
Pratique : 04 94 92 70 78 – www.operadetoulon.fr

Avignon – Opéra Confluence, Samedi 10 Mars à 20h30 et Dimanche 11 à 14h30

“Le Pays du Sourire”

Musique de Franz Lehár
Livret de Ludwig Herzer et Fritz Löhner d’après Victor Léon
Adaptation française d’André Mauprey et Jean Marietti
Mise en scène, décors et costumes : Pierre-Emmanuel Rousseau
Chorégraphie : Elodie Vella
Lumières : Gilles Gentner
Distribution
Princesse Lisa : Amélie Robins
Princesse Mi : Norma Nahoun
Prince Sou-Chong : Sébastien Droy
Gustave de Pottenstein : Marc Scoffoni
Tchang : Francis Dudziak
Direction musicale : Benjamin Pionnier
Orchestre Régional Avignon-Provence, direction : Samuel Jean
Chœur de l’Opéra Grand Avignon, Chef de chœur : Aurore Marchand
Ballet de l’Opéra Grand Avignon, direction : Eric Belaud
“Le Pays du Sourire”, c’est l’histoire d’amour impossible entre Lisa, l’Autrichienne et Sou-Chong, le Chinois ; mal aimer et ne pas chercher à comprendre l’autre. Lisa, héritière autrichienne, danse et s’enivre sur la poudrière de l’Europe des années 1910. Dans une fuite en avant sans frein, elle revendique, en femme moderne, sa liberté ; libre de refuser un mariage de convenance, libre d’aimer un étranger et de tout quitter. Superbe et lâche, mélancolique et grandiose, Sou-Chong est comme un double du dernier Empereur Pu-Yi. Héritier d’un empire, qui s’effondre, sourd au fracas de la rue.
C’est aussi une peinture forte, saisissante, de l’exil et de la souffrance que l’on a à se sentir loin de son pays, en terre étrangère. Exil de Sou-Chong en Autriche dans le premier acte, et, en miroir, exil de Lisa en Chine dans la seconde partie. Ces exils, cette incapacité à comprendre l’autre vont avoir raison de cet amour hors norme pour l’époque.
Nouvelle Production en coproduction avec l’Opéra de Tours
Pratique : www.operagrandavignon.fr

Nice – Opéra, les 21, 23 et 27 Mars à 20h00 et le Dimanche 25 à 15h00

“Roméo et Juliette”

Musique de Charles Gounod
Livret de Jules Barbier et Michel Carré, d’après le drame homonyme de Shakespeare Création au Théâtre Lyrique à Paris en 1867
Mise en scène : Irina Brook
Décors : Noëlle Ginefri
Costumes : Magali Castellan
Vidéo : Gaelle Simon
Lumières : Alexandre Toscani
Distribution
Juliette : Vannina Santoni
Roméo : Eric Fennell
Stephano : Catherine Trottmann
Gertrude : Marie-Noële Vidal
Mercurio : Boris Grappe
Le comte Capulet : Philippe Ermelier – Frère Laurent : Frédéric Caton
Le Duc : Jean-Loup Pasésy – Gregorio : Richard Rittelmann
Direction musicale : Alain Guingal
Orchestre Philharmonique de Nice
Chœur de l’Opéra de Nice, chef de chœur : Giulio Magnanini
Le mythe de Roméo et Juliette, et plus en général celui “de l’amour au delà de la mort” immortalisé par Shakespeare, se réinvente sans cesse dans l’histoire de l’art. En 1841, pendant son séjour dans la villa Médicis à Rome, Gounod projette la composition d’un opéra inspiré de l’histoire des amants de Vérone. Vingt-quatre ans plus tard, en 1865, il s’investit véritablement dans un Roméo et Juliette sur un livret de Barbier et Carré. C’est en villégiature au bord de la Méditerranée, sous le soleil de Saint-Raphaël, que Gounod fait renaître la Vérone du Moyen-âge.
La rivalité qui oppose les Capulet et les Montaigu ensanglante toute la ville de Vérone. Roméo, héritier des Montaigu, s’adonne à la mélancolie. Pour le consoler, ses amis Benvolio et Mercutio le persuadent de s’inviter incognito à la fête que les Capulet donnent en l’honneur de leur fille, Juliette…
Nouvelle Production
Pratique : www.opera-nice.org

Marseille – Opéra de Marseille les 23, 28 et 30 Mars à 20h00 et le 25 à 14h30

“Hérodiade”

Musique de Jules Massenet
Livret de Paul Milliet et Henri Grémont,
Inspiré du recueil de trois nouvelles de Gustave Flaubert, Hérodias
Création au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, en 1881
Mise en scène : Jean-Louis Pichon
Décors et Costumes : Jérôme Bourdin
Lumières : Michel Theuil
Chorégraphe : Laurence Fanon
Vidéaste : Georges Flores
Distribution
Salomé : Inva Mula
Hérodiade : Béatrice Uria-Monzon
La Babylonienne : Bénédicte Roussenq
Jean : Florian Laconi
Hérode : Jean-François Lapointe
Phanuel : Nicolas Courjal – Vitellius : Jean-Marie Delpas
Le Grand Prêtre : Antoine Garcin
Direction Musicale : Lawrence Foster
Orchestre et Chœur de l’Opéra de Marseille
C’est lors de son séjour en Italie pour l’adaptation du Roi de Lahore en 1877, que naît entre Massenet et l’éditeur Ricordi l’idée d’Hérodiade. Angelo Zanardini, traducteur du Roi de Lahore, soumet en janvier 1878 un scénario mais Massenet, qui souhaite composer sur un livret en français, en confie la rédaction à Paul Milliet. La partition est achevée le 27 décembre 1879. La collaboration avec ses librettistes est telle que Massenet se lance dans l’ébauche d’un nouvel opéra, Werther, qui ne sera pourtant achevé que 7 ans plus tard.
Refusée par Vaucorbeil, directeur de l’Opéra, qui juge le livret trop polémique et mal conçu, l’œuvre est créée au théâtre de la Monnaie à Bruxelles, dont les directeurs, Stoumon et Calabrési, se montrent intéressés dès l’origine du projet. La première a lieu le 19 décembre 1881 sous forme d’un opéra en trois actes et cinq tableaux. Une seconde version française est représentée à Nantes le 29 mars 1883 ; cette même année, l’œuvre est montée en allemand à Hambourg. C’est dans sa version italienne que l’opéra est représenté le 1er février 1884 au Théâtre-Italien à Paris sous sa forme définitive, en quatre actes et sept tableaux. Hérodiade est à cette occasion dirigé par Victor Maurel, qui chante également le rôle d’Hérode.
Nouvelle production
Coproduction Opéra de Marseille et Opéra de Saint-Étienne
Pratique : 04 91 55 11 10 – www.opera.marseille.fr

Monaco – Opéra de Monte-Carlo, les 23, 27 et 29 Mars à 20h00 et le 25 à 15h00

“Faust”

Musique de Charles Gounod
Livret de Jules Barbier et Michel Carré, d’après la pièce homonyme de Goethe
Création au Théâtre Lyrique de Paris en 1859
Mise en scène: Nicolas Joël
Décors : Ezio Frigerio
Costumes : Franca Squarciapino
Lumières : Vinicio Chelli
Distribution
Le docteur Faust : Joseph Calleja
Marguerite : Marina Rebeka
Méphistophélès : Paul Gay
Valentin : Lionel Lhote
Siebel : Héloïse Mas
Dame Marthe : Christine Solhosse
Wagner : Gabriele Ribis
Direction musicale : Laurent Campallone
Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo
Chœur de l’Opéra de Monte-Carlo, chef de chœur : Stefano Visconti
Célèbre opéra de Gounod, Faust est évidemment une œuvre hautement symbolique.
Dans ses “Mémoires d’un artiste”, Charles Gounod relate à propos du Faust de Goethe : “j’avais lu Faust à l’âge de vingt ans, et, lorsqu’en 1839, je partis pour Rome comme Grand prix de composition musicale et pensionnaire de l’Académie de France, j’avais emporté Faust de Goethe qui ne me quittait pas”.
En 1846 a lieu à Paris la première audition de La Damnation de Faust, chef-d’œuvre de Berlioz qui stimula Gounod. Cinq ans plus tard, Gounod rencontre le librettiste Jules Barbier. Tous deux constatent qu’ils partagent la même passion pour Faust et décident alors d’écrire un opéra sur le sujet. Michel Carré sera bien entendu associé à la rédaction du livret. En mars 1859, la création de l’œuvre a lieu au Théâtre Lyrique sans le ballet de La Nuit de Walpurgis et ne connaît qu’un succès relatif. Gounod lui-même écrit : “Le succès de Faust ne fut pas éclatant”. Toutefois, la critique se montre en grande partie favorable et Hector Berlioz en écrivit même un article très élogieux.
Production créée au Théâtre du Capitole en 2009
Pratique : Salle Garnier : 00 377 98 06 28 28 – www.opera.mc

© Photo à la une : Herodiade : www.artlyriquefr.fr