Publié le 04/05/2018

Nos Rendez-vous Lyriques de Mai 2018 en Provence

Si l’expression “En Mai fait ce qu’il te plait”, ne doutons pas que la variété des productions lyriques de notre belle région va nous offrir, en pleine liberté, un besoin total de dépaysement, de richesses culturelles et de plaisirs partagés dans l’amour du beau et de l’humain. La fin de saison s’amorce progressivement et les maisons d’Opéras nous dévoilent déjà leur programmation pour la saison 2018 – 2019. Projecteur TV est là, partenaire privilégié tant des acteurs culturels que des spectateurs en attente d’étonnements et de découvertes ou redécouvertes de notre patrimoine artistique.
En ce moi de Mai, seulement quatre productions lyriques mais au combien prometteuses. Ainsi nous pourrons vivre la mythologie nordique avec “Lohengrin chef d’œuvre de Wagner dans une nouvelle production de l’Opéra de Marseille, “Un Barbier” de Rossini spécialement mis en scène pour le jeune public en Avignon, le mythique opéra de Verdi “Nabucco” à Nice dans une nouvelle mise en scène coproduite par les maisons d’Opéra de Toulon et de Nice et enfin en clin d’œil à l’Odéon de Marseille “La Fille du régiment” d’Offenbach à la conquête du franchissement Alpin dans un grand vent de liberté et de libertinage.
A mentionner également en ce premier week-end de Mai, le rendez-vous de la R.O.F (Réunion des Opéras de France) “Tous à l’Opéra”, dont le but est de nous faire découvrir le monde magique de l’opéra. 25 Opéras français se sont donnés la main pour accueillir le public et donner un visage humain à un art que l’on croit trop souvent, et bien évidemment à tord, élitiste.
Projecteur TV s’est associé cette année avec l’Opéra d’Avignon pour ce rendez-vous à ne pas manquer. Durant tout ce week-end, les scènes de Marseille, Toulon, Nice et Monaco vous invitent à venir parler avec les artistes et les équipes administratives et techniques ; Projecteur TV vous présentera dans un autre article de la rubrique “A l’Affiche” ce point d’orgue des Maisons lyriques avec un thème fédérateur en cette année 2018 “La Danse” ! Alors soyez curieux et venez vivre avec une écoute attentive ce monde de passionnés qui n’a qu’une seule volonté : vous faire rêver !

 

“Tous à L’Opéra”

Région Sud – Opéras d’Avignon, Marseille, Toulon et Nice les 4, 5 et 6 Mai
Une manifestation nationale organisée par la R.O.F (Réunion des Opéras de France) dont vous pourrez découvrir le programme complet dans notre Rubrique “A l’Affiche” dédiée à “Tous à l’Opéra”. A mentionner le 4 mai à 20h à l’Opéra Confluence, la projection du film “Le Parc” d’Angelin Preljocaj, lauréat du 10ème Grand Prix International Vidéo Danse et le 5 mai à 15h à la Maison Jean Vilar, une rencontre avec madame Brigitte Lefèvre, ancienne directrice de la Danse à l’Opéra National de Paris. Deux événements en partenariat avec la BNF, l’Opéra d’Avignon, le Grand Prix International Vidéo Danse et Projecteur TV.
Si vous souhaitez découvrir la programmation de tous les Opéras de France participants à cette manifestation surfez sur :tous-a-lopera.fr

Marseille – Opéra de Marseille “Lohengrin”

les 2 et 5 mai à 19h00 et le mardi 8 Mai à 14h30

Musique et livret de Richard Wagner
Création à Weimar en 1850
Mise en Scène : Louis Désiré
Décors et Costumes : Diego Méndez Casariego
Lumières : Patrick Méeüs

Distribution :
Elsa de Brabant : Barbara Haveman
Ortrude : Petra Lang
Lohengrin : Norbert Ernst
Frédéric de Telramund : Thomas Gazheli
Le Roi Henri l’Oiseleur : Samuel Youn
Le Héraut du Roi : Adrian Eröd
Les nobles de Brabant :
Florian Cafiero, Samy Camps, Jean-Vincent Blot, Julien Véronèse
Direction Musicale : Paolo Arrivabeni
Orchestre et Chœur de l’Opéra de Marseille
Nouvelle Production

Le livret, écrit par Wagner du “Chevalier au Cygne” est inspiré de la littérature médiévale allemande, “la saga de Garin Le Lorrain” tiré du cycle “Geste des Lorrains”.
Plusieurs extraits sont devenus célèbres comme le prélude du premier acte, l’air de Lohengrin “In fernem Land” ou la marche nuptiale, que l’on joue traditionnellement lors des mariages et plus connue sous le nom de “Voici la mariée”.
Louis II de Bavière est fortement influencé par cet opéra féerique qui s’adresse à lui comme une exhortation, à peine voilée, pour réunifier l’Allemagne sous son drapeau. Plus tard en souvenir de “Lohengrin, le Prince au cygne”, il fait construire un château sorti tout droit d’un conte de fées : Neuschwanstein, le nouveau rocher du cygne !
À la création, Lohengrin a été un succès immédiat. À partir de 1864, Wagner associe volontiers la figure de ce prince anonyme à celle du jeune roi de Bavière. Fort de ces liens entre un roi et un compositeur, Louis II de Bavière sauve Wagner de la faillite en lui donnant les moyens de construire un théâtre d’opéra, le Palais des festivals de Bayreuth, aujourd’hui agréé au patrimoine Mondial de l’Humanité de l’UNESCO.
Pour cette nouvelle production de l’Opéra de Marseille et de Saint Etienne, nous découvrirons une distribution éclatante pour le plus romantique et peut-être le plus envoutant des opéras de Wagner.
Coproduction : Opéra de Marseille – Opéra de Saint-Etienne

Pratique : 04 91 55 11 10 – www.opera.marseille.fr
Opéra de Marseille
2 Rue Molière
13001 Marseille

Avignon – Opéra Confluence,”Un Barbier”

le samedi 19 Mai à 17h00

Musique de Gioacchino Rossini
D’après l’opéra “Il barbiere di Siviglia”
Adaptation et traduction du livret : Gilles Rico
Mise en scène : Damien Robert
Scénographie : Thibault Sinay
Costumes : Irène Bernaud
Lumières : Samaël Steiner

Distribution :
Rosine : Valentine Lemercier
Figaro Mathieu Gardon
Almaviva : Pierre-Emmanuel Roubet
Bartolo : Thibaut De Damas
Don Basile : Olivier Dejean
Direction : Adrien Perruchon
Orchestre Régional Avignon-Provence
Continuo : Joël Soichez

Dans le genre opéra, “Il Barbiere di Siviglia” est un pur chef-d’oeuvre du répertoire. Une jeune équipe s’empare de l’œuvre pour en imaginer une version allégée et en français afin que le jeune public puisse, peut-être pour la première fois, aborder le genre opéra avec des références dont il pourra se sentir proche. Pour cela le dramaturge Gilles Rico a signé une adaptation et une traduction du livret en lui conservant pleinement sa part de comédie. Avec le metteur en scène Damien Robert, ils convoquent sur scène une imagerie pop, moderne et expressive, soutenue par le rythme sans relâche de la passion amoureuse. Tout en s’amusant des codes de l’opéra (qui parfois détournés restent néanmoins au coeur de leur travail), ils entraînent leur public dans une autre dimension ludique où la trame narrative est pour tous d’emblée identifiable. Un astucieux dispositif scénique permettra de voir se succéder les situations et accompagnera par son déploiement dans l’espace cette quête de liberté à laquelle aspire la jeune Rosine.
Tout est ainsi réuni pour que le jeune public goûte pleinement aux charmes du genre opéra en adhérant à une lecture moderne qui lui est spécialement destinée.

Coproduction : Théâtre des Champs-Elysées, Opéra Grand Avignon, Opéra Municipal de Marseille-Théâtre de l’Odéon, Opéra Orchestre national de Montpellier Occitanie, Opéra Nice Côte d’Azur, Opéra de Reims, Opéra de Rouen Normandie, Opéra de Toulon Provence Méditerranée, Opéra de Vichy.
Avec la participation du Centre Français de Promotion Lyrique (CFPL) et le soutien du Mécénat de la Caisse des Dépôts
Pratique : www.operagrandavignon.fr

Opéra Confluence
Pont de l’Europe
84000 Avignon

Nice – Opéra de Nice,  “Nabucco”

les 21, 23 et 27 Mars à 20h00 et le Dimanche 25 à 15h00

Musique de Giuseppe Verdi
Livret de Temistocle Solera, d’après Nabuchodonosor drame d’Auguste Anicet-Bourgeois et Francis Cornu
Création à la Scala de Milan en 1842
Mise en scène : Jean-Christophe Mast
Décors et costumes : Jérôme Bourdin
Lumières : Pascal Noël

Distribution :
Abigaille : Raffaella Angeletti
Anna : Florina Ilie
Fenena : Julie Robard-Gendre
Nabucco : Serguei Murzaev
Ismaël : Jesús León
Zaccaria : Evgeny Stavinsky
Le Grand prêtre : Nika Guliashvili
Abdallo : Frédéric Diquero
Direction musicale : György G. Ráth
Orchestre Philharmonique de Nice
Choeur de l’Opéra de Nice, direction Giulio Magnanini
Choeur de l’Opéra de Toulon, direction Christophe Bernollin

Quand Nabucco triomphe sur la scène de La Scala, la vie de Giuseppe Verdi âgé de 29 ans, a déjà été marquée par des événements tragiques : la mort de sa femme et de ses deux enfants. Après le fiasco de son premier opéra “Un giorno di regno”, deux ans auparavant, Verdi a repris résolument le papier à musique pour composer, sur un livret de Temistocle Solera, le chef-d’œuvre qui lui ouvrira le chemin de la consécration. C’est dans ces tourbillons d’émotions que le célèbre chœur “Va pensiero” voit le jour. Métaphore de la condition italienne, alors assujettie à la domination autrichienne, ce chant enflamma, dès sa création, les cœurs des patriotes. Pour l’historien Pierre Milza, il est manifeste que cet opéra et d’autres ont participé à l’éveil du sentiment national italien et de l’émergence de l’esprit de 1848. Le drame religieux et la double histoire d’amour et jalousie des filles du roi Nabucco, Fenena et Abigaille, toutes deux éprises du juif Ismaël, se jouent sur fond de l’épisode biblique de la déportation des juifs à Babylone, suite au siège de Jérusalem en 586 av. J.C. Le livret de Nabucco est tiré du drame Nabuchodonosor d’Auguste Anicet-Bourgeois et Francis Cornu.
Production de l’Opéra de Saint-Étienne, en coréalisation avec l’Opéra de Toulon
Pratique : www.opera-nice.org

Opéra de Nice
4 Rue Saint-François de Paule
06300 Nice

Marseille – Odéon,  “La fille du tambour major”

le samedi 26 et le dimanche 27 Mai à 14h30

Musique de Jacques Offenbach
Livret de Duru et Henri Chivot
Mise en scène : Jack Gervais

Distribution :
Stella : Jennifer Michel
Claudine : Caroline Gea
Duchesse della Volta : Danièle Dinant
La Mère Supérieure : Simone Burles
Robert : Marc Scoffoni
Monthabor : Philippe Fargues
Griolet : Kevin Amiel
Duc della Volta : Jean-Claude Calon
Marquis Bambini : Claude Deschamps
Clampas : Gilen Goicoechea
Zerbinelli et le Notaire : Michel Deflaud
Direction musicale : Guy Condette
Orchestre du Théâtre de L’Odéon et le Chœur Phocéen

Après le succès triomphal de “La Fille de madame Angot”, le style opéra-comique va devenir à la mode sur toutes les scènes européennes et particulièrement en France. De grands compositeurs comme Strauss ou Offenbach en sont les maîtres incontestés. Issue de cette même veine artistique, “La Fille du tambour-major” a été créée au théâtre des Folies-Dramatiques en 1879. Le triomphe est immédiat, Juliette Simon-Girard, créatrice du rôle de Stella et son partenaire Simon-Max font même grande impression.
Pour la petite ou grande histoire, Offenbach nous entraine en Lombardie, alors sous occupation autrichienne, durant les campagnes napoléoniennes. Une compagnie de soldats français veut rejoindre l’armée du premier Consul qui harcèle les troupes italiennes juste après le franchissement des Alpes. La pièce se termine par l’entrée triomphante de ces troupes françaises dans Milan, libérant ses habitants du joug autrichien quelques jours avant la fameuse bataille de Marengo.
Le sujet de “La Fille du tambour-major”, est proche de l’ouvrage de Donizetti “La Fille du régiment”. Le personnage de Stella rappelle celui de Marie et les chants militaires tiennent une place évidemment importante dans la partition. Le thème du “Chant du départ” vers la fin de l’œuvre, a du reste provoqué une énorme émotion lors de la création.
C’est le dernier succès d’un grand compositeur. Sans oublier bien sûr “Les Contes d’Hoffmann” opéra mythique d’Offenbach joué deux ans après sa mort ; cet ultime chef d’œuvre est encore aujourd’hui un des opéras français les plus joués au monde.
Pratique :  www.opera.marseille.fr

Odéon
162 La Canebière
13001 Marseille

© Photo à la Une : Opéra de Marseille – Lohengrin