Publié le 27/11/2016

Les Soeurs Labèque à l’Opéra Grand Avignon : de “West Side Story Percus au Ballet Hip-Hop”

West Side Story Katia et Marielle Labèque

Du West Side Story Percus au Ballet Hip-Hop, les soeurs Labèque, les deux soeurs pianistes revisitent la musique classique à l’Opéra Grand Avignon, ce samedi 5 novembre 2016

West Side Story, une histoire d’amour

Loin des arènes de Vérone et des terrains de baskets d’Upper West Side à New York,la musique et la danse savent nous entrainer dans les plus fortes aspirations de l’amour et de la déraison.
Amour tragique, jeunesses rivales où le déchainement des passions nous permet, grâce à deux compositeurs extraordinaires, Léonard Bernstein et David Chalmin, de donner libre cours à des interprétations de “Roméo et Juliette” des temps modernes tout au long d’une soirée envoûtante et éblouissante.

Les soeurs Labèque revisitent les classiques

West Side Story en première partie est joué avec brio par Katia et Marielle Labèque aux pianos et Raphaël Seguinier et Gonzalo Grau aux percussions.
A la demande de Bernstein, Irwin Kostal nous livre un arrangement pour deux pianos spécialement écrit pour les sœurs Labèque.
Cette suite instrumentale comprend un assortiment de danse et de “songs” qui apparaissent sous un jour nouveau ne dénaturant en aucune façon l’œuvre lyrique originale. Le jeu subtil des artistes nous laisse tout loisir d’apprécier le langage harmonique de Bernstein.
Une première partie pleine de fougue, de virtuosité, un grand moment à vous couper le souffle dans le respect de l’œuvre originale et son entière authenticité.

En deuxième partie, “Star cross’d lovers” est un ballet contemporain du compositeur David Chamlin et du chorégraphe Yaman Okur.
C’est le désir et la volonté de revisiter le thème de l’amour fatal de Roméo et Juliette version “hip hop”. Là aussi un grand moment où musique et danse livrent une œuvre majeure superbement interprétée par les sœurs Labèque aux pianos David Chamin à la guitare (le compositeur lui même), Raphaël Seguinier à la batterie et sept danseurs incroyables dans leur technicité et leur prouesse artistique.

Un spectacle magnifique que l’on aura le plaisir de retrouver début janvier 2017; concert le 13 janvier à la Salle Rameau de Lyon, et le 15 janvier à l’Auditorium de la Maison de Radio France à Paris.

Une passerelle entre la musique classique et la musique contemporaine

Il est indéniable que, comme Katia et Marielle Labèque ont su le faire avec Gerswhin et les Beatles, elles continuent de démontrer que le rock, le hip hop ou les musiques électroniques peuvent cohabiter avec des pianos classiques et que la musique contemporaine peut être vivante.
Que ce sont des musiques populaires sans être élitistes et ce, bien évidemment, pour la plus grande joie des spectateurs de tout âge et de tous les horizons culturels ou sociaux.
Un grand moment de musique que nous avons eu le plaisir de partager avec un public conquis et enthousiaste, toute génération confondue.