Publié le 31/07/2017

Les Nuits de l’Enclave se clôturent avec tendresse grâce au Boudu de Bonaventure Gacon

Dernière hier soir du festival de théâtre des Nuits de l’Enclave, avec comme chaque année, les arts du Cirque à l’honneur en clôture, histoire de donner de l’énergie pour patienter vers la saison prochaine, en rires, émotions et tendresse.

Des émotions, le public venu très nombreux en a eu ! Après une première averse, une première sortie du comédien, une coupure d’électricité, et d’autres petites averses, le spectacle à pu reprendre grâce à la réactivité et l’efficacité des techniciens, qui après avoir séché le plateau ont ravivé les lumières.

Place au Spectacle, “par le boudu”, de et par Bonaventure Gacon, au Festival les Nuits de l’Enclave où les arts du cirque et du théâtre vont si bien ensemble

Bonaventure Gacon joue un Auguste dans le sens traditionnel, un clown à la “Pierre Richard”,  un clochard dont tout le monde se moque.
“Il a un peu mal au coeur …. sans doute le foie, les petites bières ou peut-être le coeur lui-même, son pauvre coeur d’ogre, ou bien cette satanée rouille qui inexorablement agit sur toutes les choses, sur les poêles, les coeurs et le reste”

A l’opposé de la répulsion que pourrait provoquer ce personnage, avec son apparence loqueteuse, sa maladresse, et sa méchanceté qu’il revendique, “j’e suis méchant” ou pire encore celui qui enlève les petites filles pour les manger, “Elle appelle un petit peu sa maman, y fait froid, j’aime ça moi… Pi après, j’la bouffe, la fille, c’est moi qu’est l’méchant !” l’interprétation du comédien entraîne bien au contraire une certaine compassion et tendresse.

Envahit par la solitude, la faim, la soif, le boudu laisse échapper ses comportements humains qui le rendent attendrissant, si bien que l’on a envie de le prendre par la main et de lui montrer un monde meilleur.
Sans oublier que nous sommes dans une histoire de clowns qui fait rire. Ce boudu est malgré tout très agile dans ses maladresses, ce qui a, par l’interprétation remarquable de métamorphose du comédien, emmené le public dans des éclats de rire tout au long du spectacle parfois même burlesque, pour bien terminer le festival !