Publié le 14/06/2018

La Traviata à l’Opéra d’Avignon : Tragédie de la disgrâce, certes, mais une telle grâce vocale !

La Traviata à l'Opéra d'Avignon - Dernière de la saison de l'Opéra d'Avignon

La Traviata à l’Opéra d’Avignon, oeuvre emblématique de Verdi

L’Opéra Grand Avignon a proposé vendredi 8 juin et dimanche 10 juin à Opéra Confluence, La Traviata, signifiant en italien La Dévoyée, œuvre emblématique de Guiseppe Verdi, l’un des opéras les plus populaires du répertoire lyrique. Cette production met fin à la saison 17/18 de l’Opéra Grand Avignon.

Le directeur de l’Opéra Royal de Wallonie Stefano Mazzonis di Pralafera a mis fort judicieusement en scène toute la complexité et le sacrifice d’une femme amoureuse, la scission entre la société et Violetta, seule, face à elle-même et à son destin.
La baguette était confiée à Samuel Jean, chef permanent de l’Orchestre Régional Avignon-Provence, qui sut trouver les couleurs et les équilibres sonores dans la salle dite éphémère du Grand Avignon.

Dernière production de la saison 2017-2018 sera marquée par la performance de La Traviata à l’Opéra d’Avignon

Si la distribution regroupant Davide Giusti, Aline Martin, Sophie Pondjiclis, Eric Vignau, Jean-Marie Delpas, Hugo Rabec, Georgios Latrou, Olivier Trommenschlager et Jean-François Baron était particulièrement réussie, on se doit de noter la superbe prestation d’Ernesto Petti, baryton, et de Maria Theresa Leva, soprano, qui campa une sublime Violetta, alternant une belle puissance et une extraordinaire délicatesse au service de ce rôle particulièrement délicat et … éprouvant ! Les décors, tour à tour flamboyants et intimistes d’Edoardo Sanchi et les remarquables costumes de Katt Tilley furent mis en lumières d’une bien jolie façon par Franco Marri.

Traviata, une femme sculptée par les phantasmes des hommes qui l’ont aimée, louée, méprisée, changée, et dont le souvenir ne repose que sur l’imagination.