Publié le 30/07/2019

Alexandre Lesouëf au Festival Vaison Danses : “créer, c’est exister”

Vaison Danses 2019 Alexandre Lesouëf ©AA

Festival Vaison-Danses, édition 2019

Alexandre Lesouëf, premier prix du concours national jeune chorégraphe « Corps et Graphie », à Millau en 2013, fonde sa compagnie en 2015. Professeur au Conservatoire à Rayonnement Régional du Grand Avignon, il dirige une section danse Hip-Hop.

« Ceux-L tu es, Seul tué », d’Alexandre Lesouëf

Un jeu de mots qui n’a rien d’un jeu dans la pièce créée cette année par Alexandre Lesouëf.
Dans son souci de faire un festival qui s’ouvre à tous les talents et à toutes les propositions, Pierre-François Heuclin, le directeur artistique de Vaison Danses a invité Alexandre pour danser son premier solo au théâtre du Nymphée, un petit théâtre à ciel ouvert dans un des sites archéologiques de la ville.

Pour présenter son projet rien de mieux que d’entendre le danseur et chorégraphe avignonnais : " à travers ma danse libre, née Hip-Hop, j’écris ce que je suis et cherche un équilibre entre ce que l’autre voit et ce que je ressens pour enrichir les racines de mon univers artistique contemporain, la définition du moi face au monde."
Et d’écouter son metteur en lumière Cyril Coe : « porter l’artiste et son propos, voilà ce que la lumière d’un spectacle doit réussir à faire … Des conversations entre Alex et moi-même sont ressortis des mots, contretemps, blessures, suite logique, renouveau, identité, de cette matière / terreau des idées ont jailli de scénographie et d’intention lumière ».

Un fil rouge lumineux, des boules rouges éparpillées, un nez rouge, de la poussière qui s’envole, des silhouettes de corps tracés à terre comme ceux que dessine l’identité judiciaire. Voilà les éléments de décor et les accessoires de ce drame dansé, muet parce qu’il a du mal à se traduire en mots insérés dans la logique d’un discours raisonné. Éloquent d’un autre côté dans cette courte histoire de vie où le corps exprime ses angoisses, ses ambivalences, sa solitude, son rapport à la mort, comme son énergie vitale, car, dit l’artiste, « créer, c’est exister ».